Hockey-sur-glace : « Je n'ai jamais vu ça » - à peine le temps de savourer leur qualification en demi-finale, les Boxers de Bordeaux enchaînent ce vendredi 

« Je n'ai jamais vu ça ! ». Malgré ses quelques années dans le milieu du hockey-sur-glace, Stephan Tartari reconnaît avoir connu ce mercredi une soirée unique. « Ce sont des émotions qui resteront gravées » avoue avec fierté le manager général des Boxers de Bordeaux. Son équipe disputait son septième et dernier match des quarts de finale face à l'impressionnante équipe des Spartiates de Marseille, promu en Ligue Magnus. Alors que Bordeaux, comme Marseille, comptait trois victoires au compteur, le calcul était simple : qualification pour le vainqueur avec une demi-finale promise contre Grenoble, vacances pour le perdant.  

L'ogre isérois  

Dans un match où il ne fallait pas être cardiaque, les visiteurs ont ouvert le score en seconde période. De quoi climatiser quelques minutes une patinoire Mériadeck archi pleine. La troisième période a été suffocante pour les supporters qui n'ont pas arrêté d'être derrière leurs joueurs qui, dans les derrières minutes, ont réussi à pousser le palet au fond des filets marseillais s'offrant une prolongation de 20 minutes particulière où la victoire était promise à l'équipe qui inscrirait le premier but. Un but en or inscrit par le capitaine Maxime Legault qui a fait hurler l'enceinte bordelaise ! « On est en demi », « ici, ici c'est Mé-ria-deck »... pouvait t-on entendre à l'issue de la rencontre en plus des klaxons qui ont envahi le quartier rappelant les soirs de matchs historiques des Girondins de Bordeaux où des airs de Coupe de Monde de football.

« Ça a une saveur de titre, on bosse pour avoir des moments comme ça » reconnaît Stéphan Tartari en gardant les pieds sur terre et en rappelant qu'il s'agit « juste d'un tour » de passé. 

À peine le temps d'avoir savouré, Olivier Dimet et ses joueurs sont désormais concentrés sur cette étape des demi-finales, un niveau que les Boyzs n'avaient pas atteint depuis la saison 2017-2018 et c'était face à... Grenoble ! Les Brûleurs de Loups s'étaient imposés alors au bout du septième match (4-3). 

Pour cet exercice 2023-2024 déjà historique, la tâche ne s'annonce pas simple face au club isérois bien plus frais et reposé, qualifié depuis plusieurs jours déjà en ayant fait qu'une bouchée d'Amiens (4 match à 0). Mais face au troisième de la saison régulière, vainqueur de la Coupe de France et finaliste de la dernière saison (et par ailleurs plus gros budget du championnat), Bordeaux veut y croire. « Le mot d'ordre c'est se qualifer » lâche Stephan Tartari, lui-même ancien greneblois. On n'est pas favoris mais on n'y va pas en victime ». Pour espérer atteindre la finale il faudra alors engendrer, comme pour les quarts de finale, quatre victoires. 

Les hockeyeurs girondins auront l'avantage de démarrer cette série à domicile avec un premier acte à 20h00 ce vendredi soir avant d'enchaîner ce samedi à 18h00. Deux matchs qui s'annoncent particulièrement importants puisque les rencontres 3 et 4 se joueront à Grenoble mardi et mercredi. Si match(s) supplémentaire(s) il doit y avoir, ils se joueront les 30 mars et 1er avril, toujours en Isère pour la simple et bonne raison que la patinoire de Bordeaux sera occupée par le spectacle Holiday on Ice. Potentiellement un coup dûr pour les Boxers admet Stephan Tartari. En revanche, si cette série devait, comme face à Marseille et comme il y a 6 ans, se jouer avec un septième match, alors celui-ci serait joué à Bordeaux le 3 avril. 

Une suite de saison palpitante que ne manquent de suivre les nouveaux investisseurs des Boxers de Bordeaux (dont un certain Patrick Roy, star de la discipline). « Ils suivent ça et sont très contents. Ça va les motiver encore plus » ponctue le manager général bordelais. Ces demi-finales seront d'ailleurs à vivre sur grands écrans à La Cage, brasserie sportive québécoise, qui a ouvert son premier établissement en Europe à Bègles il y a quelques mois, et qui fait partie du groupe Grandio présidé par l'un des futurs actionnaires du club.