Plus important club de football américain de la région, Les Lions de Bordeaux sont prêts à rugir dans cette nouvelle saison 

Alors que les playoffs de NFL débutent ce week-end aux États-Unis, au même moment en France, le championnat de deuxième division de football américain reprendra ses droits. Si l'atmosphère est radicalement opposée des deux côtés de l'Atlantique, ce sport continue sa médiatisation en France grâce notamment à la diffusion sur de grandes chaînes du championnat américain (la NFL est diffusée sur la plateforme 6play, les playoffs seront à voir sur W9 et le fameux superbowl sur M6 le 11 février). 

Les championnats français, et notamment la première division, voient aussi leur popularité grandir malgré l'ombre d'autres sports américains comme le hockey-sur-glace ou le basket. On dénombre environ 20 000 licenciés au sein de la Fédération Française de Football Américain (qui regroupe le football américain, le flag - forme du football américain mais sans contact. Les placages sont remplacés par l’arrachage d’un drapeau accroché à la ceinture des joueurs et des joueuses ainsi que le cheerleading - composé de danse, d'acrobaties, de gymnastique et de chants -). Un chiffre qui semble avoir du mal à décoller depuis quelques années, pas arrangé par l'arrivée de la covid-19 et de certains a priori autour de la pratique.

À Bordeaux, depuis 2009, ce sont les Lions qui sont les porte-drapeaux du football américain dans une ville où le foot, le rugby ou encore le hockey-sur-glace sont rois et où le handball, le volley-ball, le basket-ball et même le water-polo font parler. 

Bordeaux pour un premier titre ? 

Le club, né d'une scission avec les rivaux-amis des Kangourous de Pessac (D3), évolue depuis quelques année désormais en D2-Casque d'Or mais rêve de plus haut d'année en année. « Une ville comme Bordeaux doit avoir une équipe en D1 » disait l'an passé Benjamin Da Costa, responsable du Pôle Espoir de Talence et désormais ex headcoach de l'équipe senior qui s'était fixé un titre de champion et une montée en D1 avant les JO de 2024. Si sacre il y a cette année, il se fera donc sans celui qui a énormément fait évoluer le club et ce sport dans la région. C'est Charles Simmonet, ex joueur et ancien coach au Pôle Espoir, qui aura la lourde tâche de succéder à celui qui est presque un mentor pour lui et qui, l'an dernier, avait échoué aux portes de la finale du championnat avec une défaite en demi-finale contre les Diables Rouges de Villepinte.

Une équipe francilienne que retrouveront les bordelais le week-end du 21 avril en Île-de-France ! Le capitaine Julien Dubé et ses co-équipiers devront également se défaire des Caïmans du Mans, des Corsaires d'Evry ou encore des Gladiateurs de La-Queue-en-Brie. Les Lions de Bordeaux effectueront également un long déplacement sur la pelouse des Vikings de Villeneuve-d'Ascq (où les girondins s'étaient inclinés l'an dernier) à la fin du mois de février 2023. Mais les footballeurs girondins auront l'avantage de commencer leur saison avec deux matchs à domicile, au Stade Charles Martin de Bacalan. Le premier, ce samedi à 19h, contre les promus des Chevaliers d'Orléans, qui arrivent tout droit de D3, puis 15 jours après contre les Spartiates d'Amiens.

Comme pour les années précédentes, l'accès au stade sera gratuit. L'occasion pour bon nombre de venir découvrir ce sport intense dans une chaude ambiance !

Sport ouvert à tous, le football américain se décline aussi à Bordeaux au féminin avec une équipe qui ne cesse de grandir.

Les autres équipes de football US dans la région 

Malgré une popularité bien moins importante que le rugby, de nombreuses équipes de football américain existent, étonnamment, en Gironde. Parmi elles, le mythique club des Kangourous de Pessac qui a connu ses heures de gloire en Elite dans le milieu des années 80 ainsi qu'aux débuts des années 2010. Depuis, les Kangs doivent faire face à la concurrence des Lions et comptent bien retrouver de leur superbe cette saison avec une première journée de D3 le week-end du 17 février à Biarritz. 

À un niveau régional, les Peaux Rouges de Mios et les Devils de Cenon se retrouvent avec une première confrontation à Mios le 28 janvier et un match retour en banlieue bordelaise le 7 avril. 

Enfin, la petite ville de Saint-Magne dans le Val de l'Eyre a aussi son club : les Sangliers. Fondé en 2006 par Gilles Castagnet (ancien international français des Kangourous de Pessac mais aussi entraîneur des Équipes de France), il regroupe une 60ène de licenciés âgés de 7 à 20 ans. 

Côté Lot-et-Garonne, les Titans de Bias ont malheureusement confirmé qu'ils n'allaient pas repartir cette saison. « Après deux années à essayer de se redresser difficilement du COVID et à survivre comme possible, l'effectif & le coaching staff ne sont aujourd'hui pas suffisants pour proposer des entraînements qualitatifs nécessaires à la pratique de notre sport, que nous aimons tant. Nous mettons donc le club en pause pour cette saison, espérant ne pas avoir à fermer définitivement les portes de notre club fondé il y a plus d'une décennie désormais » a indiqué le club basé près de Villeneuve-sur-Lot. 

En revanche, les Rhino's de Bon-Encontre s'apprêtent à reprendre du service et continuent de se structurer après avoir vu le jour à la fin de l'année 2022.